vendredi 19 septembre 2014

AAR Dominions 4 - Battle of Crones - Légion en marche (2)


Le Legatus Legionis Sparkus s’agenouilla au pied du prophète voilé, qui lui présenta un bout du linceul sacré. Il le baisa respectueusement et se releva. C’était un brillant jeune homme d’une trentaine d’années, encore fidèle, encore innocent. Un amateur sans doute.
« Prophète, les hommes se préparent à la guerre. Les armures et les armes en fer s’entassent, et les hommes commencent à s’entraîner. »
Au sein du temple, dans les catacombes, on n’entendait que le souffle du vent qui venait de l’extérieur et qui se répercutait sur toutes les parois.
« Bientôt, en votre nom, des légions entières se mettront en branle. Des prêtres sacrés les béniront et les Augures invoqueront les tourbillons de magie pour défaire nos ennemis. Soyez-en assuré. »
Il mit sa main contre son torse.
« Vos ennemis se plieront devant vous. »

Tout se passait donc comme prévu. Tartara ricanait intérieurement. Il était temps d’éduquer ce jeune homme à la réalité de ce monde. Les sorts impies lui avaient donné une forme jeune, et elle enleva d’un coup son voile. Ses pouvoirs retinrent le jeune homme. Il deviendra son prophète. Peu importe la manière.

Sur une carte-test, voici venir le temps de la Légion !

Analysons un peu la nation que nous allons diriger. C’est toujours vital de le faire AVANT de commencer à jouer. La nation d’Ermor n’a aucun sort spécifique, donc on peut ne se concentrer que sur les unités.

Slinger : un mec qui lance des cailloux pour 7 or et 2 ressources. Pas cher mais une protection ridicule (5) et une arme peu précise. Je ne pense pas que cette unité soit vitale.

Leve : pour 10 or, et 8 ressources (ça monte vite), on a une unité d’infanterie assez basique, qui peut lancer deux javelots, dispose d’un bouclier et d’une lance (capacité de « repel » au corps-à-corps qui améliore la défense) mais a une protection assez médiocre (7). Fragile donc.

Accensus : pareil que précédent, mais avec un plus gros bouclier et un moins bon moral pour 8 or et 9 ressources. Pas très intéressant.

Rorarus : on arrive enfin à de vrais légionnaires. Une meilleure protection (11), le tower shield (gros bouclier) et les mêmes armes, mais un coût sensiblement plus élevé avec 10 or et 13 ressources. Il est probable qu’il constitue la base de l’armée.

Hastatus : on change la lance pour l’épée qui fait plus de dégâts mais qui ne « repel » pas, pour un coût de 1 en or et 1 en ressource supplémentaire. A coupler avec les Rorarus.

Principe : toujours l’épée, mais cette fois on atteint une protection de 13, ce qui n’est pas négligeable, et une défense de 17 pour un moral de 12, pour 14 or et 16 ressources. Je pense que vous commencez à saisir pourquoi j’ai pris un bonus en production. Si on atteint le mid-game, ça sera la base de l’armée.

Triarius : une protection de 18, un moral de 13 et des compétences d’attaque et de défense améliorée mais mais mais ils sont vieux. Et les vieux ont des problèmes pour tenir le coup dans les batailles. Aussi, ils coûtent 28 ressources. On évitera d’en recruter.

Standard : un mec qui tient un drapeau et qui améliore le moral des autres d’après ce que je lis. En mettre un dans chaque formation peut être fun et rigolo. Mais c’est un peu cher.

Lizard Auxiliaire : des lézards qui résistent au poison et qui ont une protection de 13 pour 10 or et 11 ressources. Fun à utiliser, mais ils n’ont pas le tower shield et coûtent seulement deux ressources de moins qu’un rorarus. A voir.

Equite : un cavalier trop basique (13 de protection) et trop cher avec 35 or et 22 ressources.

Retiarius : pas intéressant, ne dure qu’une bataille.

Gladiator : pas intéressant, ne dure qu’une bataille.

Equite of the Sacred Shroud : des cavaliers un peu plus intéressants, mais surtout parce qu’ils sont sacrés et bénéficient de la capacité de récupération. Ils coûtent 15 or et 2 ressources de plus que l’Equite, et sont donc plus utiles.

--> En bref, des unités qui coûtent pas mal de ressources mais qui sont généralement bien protégées. Passons aux commandants

Scout : un scout

Assassin : un assassin

Centurion : un commandant

Legatus Legionis : le commandant qu’on va utiliser pour son leadership de 120.

Acolyte : un prêtre niveau 1 pas cher, donc recrutable en masse. Pratique contre les démons, mais pas très utile dans une armée d’Ermor.

Augur : magicien de base, à recruter tout le temps. 9 en recherche et niveau 1 en feu et en astral.

Augur Elder : trois fois plus cher en or que les Augures, mais produit deux fois plus de recherche, possède un niveau de plus en feu, deux niveaux de magie de mort. Mais ils sont vieux, et prennent deux tours à être créé. Ne pas trop en recruter.

Bishop of the Sacred Shroud : un prêtre niveau 2, sacré, et profitant de la récupération pour trois fois le prix d’un prêtre de base. Lui peut au moins lancer sermon de courage sur les troupes pour améliorer leur moral (et ainsi recruter les lézards ? A voir)

Archbishop of the Sacred Shroud : quatre fois le prix d’un prêtre de base, sacré, niveau 3 mais vieux et deux tours à produire. Toutefois la récupération l’aide à vivre plus longtemps. Il peut utiliser smite contre tout le monde, mais un peu cher et fragile pour envoyer en première ligne.

Donc des commandants pas forcément très puissants. Difficile d’en faire des « thugs » (des gros guerriers qu’on blindent d’armes et d’armures forgées par nos mages pour se faire des armées entières tous seuls, on rigole pas quoi). L’augure est sympa, et on a un bon choix de prêtres pour propager la bonne parole, mais les niveaux de magie sont peu élevés.

En bref, la mort viendra tôt nous chercher !

AAR Dominions 4 - Battle of Crones - Une sorcière impie (1)


« Tartara l’Impie. C’est comme ça que l’on m’appelle. Je faisais partie du cénacle des six plus puissantes sorcières du monde, jusqu’au jour où notre petite communauté implosa à la suite de quelques divergences internes sur la façon de procéder. Nous avions en effet découvert le moyen d’accéder à la divinité : trouver et contrôler les trônes d’ascension. Mais ils n’étaient qu’à usage unique, et seule une d’entre nous pouvait tous les contrôler. Et comme les seuls aspirants à la divinité étaient réunis là, au cénacle, j’avais pensé pouvoir prendre un peu d’avance sur la concurrence en attaquant soudain. Mais ces chiennes avaient tout prévu de longue date, et au moment où je lançais mon premier sort, elles finissaient l’incantation des leurs. Après un ballet magique de toute beauté, une sorcière se fit désintégrer, et nous nous séparâmes, bonnes amies. Partant chacune de notre côté, nous grimpâmes en influence et en pouvoir auprès des peuples, jusqu’à nous faire diviniser. Un pas de plus vers l’éternel ciel.

Pendant près de trois cents ans, j’ai étudié les arts occultes, et les secrets magiques les plus noirs me sont désormais connus. Je me suis fait reconnaître par le peuple d’Ermor. Des hommes forts et vigoureux qui me permettront d’atteindre la divinité avant mes anciennes sœurs. Ces crétins pensent qu’avec mes pouvoirs, je suis l’élue d’un « prophète » mort il y a plus de neuf cent ans. Ils vénèrent son linceul comme un objet de culte. Mais tant pis : s’ils servent mes desseins, ils seront récompensés.

Mais mes recherches m’ont appris de terribles choses, et m’ont forcé à utiliser des sortilèges démoniaques. Les peuples du monde m’ont alors surnommé l’Impie. Alors j’ai gardé ce surnom. Je forme les prêtres ermoriens à la magie de la mort. Peut-être qu’un jour, Ermor sera gouverné par ce pouvoir…

Mais pour le moment, j’attends mon heure, terrée dans ma forteresse, pendant que les nations commencent tout juste à bouger leurs pions. La guerre va commencer. Une guerre pour dominer le monde des cieux. Et je vaincrai. »

Un prophète de toute beauté

Passons sur ces caractéristiques assez fantastiques (9 PV, 0 protection...heureusement qu'on a une bonne résistance magique)

- Emprisonnement : elle est bien pour la recherche, mais si ce n’est que ça, j’ai déjà des unités capables de le faire. Donc je l’ai emprisonné pour avoir le plus de points possibles.
- Mage de la mort niveau 9 : pour le fun, pour le rp et aussi pour la bénédiction sympa sur les cavaliers saints d’Ermor (par exemple), qui auront plus de points de vie et des armes maudites.
- Dominion de 6 : pas besoin de plus, j’ai de nombreux prêtres et de quoi construire un tas de temple. 
 - Turmoil 2 : plus d’événements, moins de stabilité, ça fait gagner des points et ça rentabilise la luck.
- Production 3 : plus de ressources et donc plus de moyens d’équiper mes troupes.
- Heat/Cold : m’en fiche
- Growth 2 : plus de naissances et donc plus d’argent, sympa
- Luck 2 : plus de chance pour les nombreux événements qui vont arriver
- Magic/Drain : m’en fiche aussi

En bref, ça va être coton ! Mais ça, vous le saviez déjà.
 

mercredi 17 septembre 2014

AAR Dominions 4 - Battle of Crones - Introduction (0)


Et hop, c’est parti pour le premier AAR (after action report) de Dominions 4 sur une partie multijoueur s’appellant « Game of Crones » (ah ah ah, que d’humour !). La partie se déroule ICI, et la diplomatie doit être publique. La petite particularité est que notre prétendant doit obligatoirement être une vieille sorcière décatie, édentée (sortez tout ce que vous pensez). Un challenge assurément : elle coûte la bagatelle de 0 point tellement elle est puissante, et vu ses caractéristiques, on peut dire qu’une bataille avec une milice locale pourrait suffire à l’abattre. Bref, on est mal barré. D’autant qu’avec mon niveau, on court droit au massacre, mais on va tenter de présenter correctement mes choix pour peut-être aiguiller les nouveaux joueurs, pour leur montrer une méthode de jeu (qui vaut ce qu’elle vaut (c’est-à-dire pas grand-chose)).

 
Vous trouvez que ça ressemble à un futur dieu ça ?

Je compte mélanger récit et commentaire, bien qu’à un moment ou à un autre, je risque de basculer plus dans l’un que dans l’autre, voire de finir par faire un résumé succin voire d'arrêter d'un coup ! Vous voilà prévenu. 

EDIT : en fait j'ai bel et bien fini, donc enjoy :
- Episode 1 : la création de mon pretender et le plantage du décor.
- Episode 2 : qu'est-ce exactement que l'ère du Stup qu'Ermor ?
- Episode 3 : les premiers tours, les premiers pas.
- Episode 4 : Hannibal le hargneux
- Episode 5 : les frontières se dessinent... Mais en fait non !
- Episode 6 : la diplomatie d'Ermor, ou la grosse blague.
- Episode 7 :la fin.



lundi 1 septembre 2014

Critique n°10 : Gintama, un animé pour les contrôler tous, et dans l'humour les lier

La rentrée est demain, mais n’appesantissons pas le choc qu’elle va entraîner sur toute une génération de français et intéressons-nous plutôt au meilleur animé de tous les temps, c’est-à-dire de Gintama.

Gintama, c’est un manga commencé en 2003, et une série animé commencée en 2006 et en stand-by depuis 2013. Mais ici, on va juste parler de l’animé.



Cet animé va vous troller...

I. Et donc ?

Le synopsis est simple, et le décor se plante très vite : Edo, des samurais, et des extraterrestres qui envahissent la Terre. Et on retrouve les trois paumés ultimes qui pour survivre sont devenus des hommes à tout faire : Shinpachi, le geek à lunettes, Kagura, l’extraterrestre de combat, et surtout le héros principal, Gintoki, le plus gros looser et anti-héros qu’il est possible de rencontrer dans la vie de tous les jours. Fainéant, colérique, peureux, mais humain avant tout. Ce trio va se retrouver dans un tas d’histoires invraisemblables qui seront l’occasion d’enchaîner les délires le plus rapidement possible. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, mais une succession d’épisodes qui introduisent de nouveaux personnages et créent à chaque fois des situations uniques. C’est le genre d’animé où l’histoire n’avance pas tellement, bien qu’on trouve parfois une série d’épisodes liés entre eux.

Quand quelqu'un me dit qu'il ne connaît pas Gintama

II. Mais si y a pas d’histoire…

Eh bien c’est justement ce qui fait le sel de l’animé. Chaque épisode est différent, et chaque épisode est l’occasion d’expérimenter toutes les sensations possibles à la vision d’un animé : le rire, d’abord, franc et général, sur ces personnages débiles, ces situations rocambolesques, ces moments de crise de nerfs où les personnages eux-mêmes se rendent compte que ce qu’ils font n’est pas logique, ces moments où ils sortent de l’écran pour tacler le mangaka qui est trop lent à écrire ou les producteurs qui ne donnent pas assez d’argent pour faire de gros épisodes bourrés d’action, ces épisodes qui parodient Naruto, Bleach, Gundam, Evangelion et où Gintoki se plaint de ne pas avoir de Bankai, ces moments épiques où nos trois héros se cassent la tronche dans l’opening qui passait imperturbable depuis vingt épisodes. Mais c’est loin d’être tout, car malgré tout, les situations ne sont pas toujours drôles, et au moment des arcs dits ‘sérieux’, la tension monte d’un cran et on se rend compte alors qu’on est presque dans un shonen/seinen de haute volée tant ces phases sont réussies : les personnages sont alors confrontés à la tristesse, à la mort, au désespoir et au combat, et ce sur plusieurs épisodes cette fois liés et qui font, eux, avancer l’histoire et la personnalité des protagonistes, avant que cette phase ne se termine pour retomber sur des épisodes plus légers. Et c’est justement cette succession d’émotions suscités par cet animé qui le range dans la cour des grands. On ne s’ennuie jamais dans Gintama, il y aura toujours quelque chose qui fera sourire ou pleurer.

Ca calme très vite
III. Et ?

Mais ce n’est pas tout, malheureux que vous êtes, car il y a aussi quelque chose de très important qu’a un animé et que n’a pas un manga : la musique. Et là encore, on vise la médaille d’or. Toutes les musiques qui passent dans l’animé ont un style fou qui donne envie de les écouter et de les réécouter sur le MP3 : entre musiques inspirées de jeux vidéos ou d’animés connus, musiques comiques, musiques épiques, musiques de délire, mélangeant sans peine le métal et l'électro, la guitare électrique au piano. Là encore, il n’y jamais de quoi s’ennuyer musicalement.  Mais c’est aussi présent dans les voix des personnages, toutes adaptées à leurs personnages, et notamment dans le Shinsengumi (oui, ils ont aussi parodié des éléments historiques (en suivant l’auteur du manga bien sûr)).
 
Et voici la parodie du Shinsengumi !
Ce qui m’emmène à la galerie de personnages proprement énorme de cet animé : tous ont ce grain de folie, cette personnalité entraînante qui les distingue les uns des autres, et ce même dans les arcs sérieux. Entre le samourai d'exception ne mangeant que des plats à base de mayonnaise, le tortionnaire sadique, le chômeur invétéré de la série, le fanatique du lait de fraise, et aussi la sado-maso (vous ai-je dit que cet animé n'étais pas toujours pour les enfants ?), il y en a pour tous les goûts. Encore une fois, l’alternance entre le drame et le délire crée de la profondeur à cet animé qui est une grande réussite, si tant est qu’on le considère comme un divertissement durant les épisodes délires qui composent 80 à 90 pour cent de l’animé : donc un épisode par jour est alors une bonne moyenne. C’est un animé qui se déguste. Mais durant les phases de haute tension, impossible que vous n’ayez pas envie de tout regarder d’un coup, et vous aurez bien raison. Car c’est un animé sur lequel on revient souvent grâce à ses qualités. Et pour moi qui suis souvent habitué à ne pas finir de séries, c’est une grande qualité.
 
Prêt pour une parodie de jeux vidéos ?
IV. Pourtant…

Le plus gros point négatif de l’animé est qu’il est en stand-by depuis 2013. Mais il en existe un bien moindre : la qualité du dessin au début. Elle détonne si vous êtes habitué à voir les grosses productions animés toutes lisses et sans bavures permis par de gros moyens. Mais rassurez-vous : non seulement c’est regardable, mais en plus le style graphique s’améliore terriblement au fil des épisodes jusqu’à justement ressembler à ces grosses productions que les gens aiment tant. Sinon, je ne vois pas vraiment autre chose de négatif à dire. Peut-être faut-il préciser que les premiers épisodes (les cinq, huit premiers) sont un peu (mais juste un peu hein !) moins bons que les 240 autres, mais on chipoterai pour pas grand-chose.  

Des heures de délire en perspective...
 
Conclusion

Je ne me suis presque jamais ennuyé devant cet animé, et croyez-le ou non, j’ai passé pratiquement une année scolaire entière à regarder un épisode par jour, sans jamais regretter ou trouver le temps long : on rentre dans un épisode tellement facilement, et on en décroche difficilement tant on repasse les scènes cultes.

A ce propos, privilégiez la version subbée où les traducteurs expliquent en haut de l’écran toutes les références de l’animé, car les parodies de la société japonaise sont très présentes. Avec les séries, chansons, drames, animés et même le monde de la production, il y a toujours moyen de faire rire : et c’est Gintama qui vous l’apprendra. Alors allez-y, foncez ! Et bonne rentrée !
 Annexe musique (on sait jamais, flemmards que vous êtes) :

 
Tristesse et émotion


 Epique

Parodie musicale de l'opening d'Hokuto No Ken

Fun