lundi 1 septembre 2014

Critique n°10 : Gintama, un animé pour les contrôler tous, et dans l'humour les lier

La rentrée est demain, mais n’appesantissons pas le choc qu’elle va entraîner sur toute une génération de français et intéressons-nous plutôt au meilleur animé de tous les temps, c’est-à-dire de Gintama.

Gintama, c’est un manga commencé en 2003, et une série animé commencée en 2006 et en stand-by depuis 2013. Mais ici, on va juste parler de l’animé.



Cet animé va vous troller...

I. Et donc ?

Le synopsis est simple, et le décor se plante très vite : Edo, des samurais, et des extraterrestres qui envahissent la Terre. Et on retrouve les trois paumés ultimes qui pour survivre sont devenus des hommes à tout faire : Shinpachi, le geek à lunettes, Kagura, l’extraterrestre de combat, et surtout le héros principal, Gintoki, le plus gros looser et anti-héros qu’il est possible de rencontrer dans la vie de tous les jours. Fainéant, colérique, peureux, mais humain avant tout. Ce trio va se retrouver dans un tas d’histoires invraisemblables qui seront l’occasion d’enchaîner les délires le plus rapidement possible. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, mais une succession d’épisodes qui introduisent de nouveaux personnages et créent à chaque fois des situations uniques. C’est le genre d’animé où l’histoire n’avance pas tellement, bien qu’on trouve parfois une série d’épisodes liés entre eux.

Quand quelqu'un me dit qu'il ne connaît pas Gintama

II. Mais si y a pas d’histoire…

Eh bien c’est justement ce qui fait le sel de l’animé. Chaque épisode est différent, et chaque épisode est l’occasion d’expérimenter toutes les sensations possibles à la vision d’un animé : le rire, d’abord, franc et général, sur ces personnages débiles, ces situations rocambolesques, ces moments de crise de nerfs où les personnages eux-mêmes se rendent compte que ce qu’ils font n’est pas logique, ces moments où ils sortent de l’écran pour tacler le mangaka qui est trop lent à écrire ou les producteurs qui ne donnent pas assez d’argent pour faire de gros épisodes bourrés d’action, ces épisodes qui parodient Naruto, Bleach, Gundam, Evangelion et où Gintoki se plaint de ne pas avoir de Bankai, ces moments épiques où nos trois héros se cassent la tronche dans l’opening qui passait imperturbable depuis vingt épisodes. Mais c’est loin d’être tout, car malgré tout, les situations ne sont pas toujours drôles, et au moment des arcs dits ‘sérieux’, la tension monte d’un cran et on se rend compte alors qu’on est presque dans un shonen/seinen de haute volée tant ces phases sont réussies : les personnages sont alors confrontés à la tristesse, à la mort, au désespoir et au combat, et ce sur plusieurs épisodes cette fois liés et qui font, eux, avancer l’histoire et la personnalité des protagonistes, avant que cette phase ne se termine pour retomber sur des épisodes plus légers. Et c’est justement cette succession d’émotions suscités par cet animé qui le range dans la cour des grands. On ne s’ennuie jamais dans Gintama, il y aura toujours quelque chose qui fera sourire ou pleurer.

Ca calme très vite
III. Et ?

Mais ce n’est pas tout, malheureux que vous êtes, car il y a aussi quelque chose de très important qu’a un animé et que n’a pas un manga : la musique. Et là encore, on vise la médaille d’or. Toutes les musiques qui passent dans l’animé ont un style fou qui donne envie de les écouter et de les réécouter sur le MP3 : entre musiques inspirées de jeux vidéos ou d’animés connus, musiques comiques, musiques épiques, musiques de délire, mélangeant sans peine le métal et l'électro, la guitare électrique au piano. Là encore, il n’y jamais de quoi s’ennuyer musicalement.  Mais c’est aussi présent dans les voix des personnages, toutes adaptées à leurs personnages, et notamment dans le Shinsengumi (oui, ils ont aussi parodié des éléments historiques (en suivant l’auteur du manga bien sûr)).
 
Et voici la parodie du Shinsengumi !
Ce qui m’emmène à la galerie de personnages proprement énorme de cet animé : tous ont ce grain de folie, cette personnalité entraînante qui les distingue les uns des autres, et ce même dans les arcs sérieux. Entre le samourai d'exception ne mangeant que des plats à base de mayonnaise, le tortionnaire sadique, le chômeur invétéré de la série, le fanatique du lait de fraise, et aussi la sado-maso (vous ai-je dit que cet animé n'étais pas toujours pour les enfants ?), il y en a pour tous les goûts. Encore une fois, l’alternance entre le drame et le délire crée de la profondeur à cet animé qui est une grande réussite, si tant est qu’on le considère comme un divertissement durant les épisodes délires qui composent 80 à 90 pour cent de l’animé : donc un épisode par jour est alors une bonne moyenne. C’est un animé qui se déguste. Mais durant les phases de haute tension, impossible que vous n’ayez pas envie de tout regarder d’un coup, et vous aurez bien raison. Car c’est un animé sur lequel on revient souvent grâce à ses qualités. Et pour moi qui suis souvent habitué à ne pas finir de séries, c’est une grande qualité.
 
Prêt pour une parodie de jeux vidéos ?
IV. Pourtant…

Le plus gros point négatif de l’animé est qu’il est en stand-by depuis 2013. Mais il en existe un bien moindre : la qualité du dessin au début. Elle détonne si vous êtes habitué à voir les grosses productions animés toutes lisses et sans bavures permis par de gros moyens. Mais rassurez-vous : non seulement c’est regardable, mais en plus le style graphique s’améliore terriblement au fil des épisodes jusqu’à justement ressembler à ces grosses productions que les gens aiment tant. Sinon, je ne vois pas vraiment autre chose de négatif à dire. Peut-être faut-il préciser que les premiers épisodes (les cinq, huit premiers) sont un peu (mais juste un peu hein !) moins bons que les 240 autres, mais on chipoterai pour pas grand-chose.  

Des heures de délire en perspective...
 
Conclusion

Je ne me suis presque jamais ennuyé devant cet animé, et croyez-le ou non, j’ai passé pratiquement une année scolaire entière à regarder un épisode par jour, sans jamais regretter ou trouver le temps long : on rentre dans un épisode tellement facilement, et on en décroche difficilement tant on repasse les scènes cultes.

A ce propos, privilégiez la version subbée où les traducteurs expliquent en haut de l’écran toutes les références de l’animé, car les parodies de la société japonaise sont très présentes. Avec les séries, chansons, drames, animés et même le monde de la production, il y a toujours moyen de faire rire : et c’est Gintama qui vous l’apprendra. Alors allez-y, foncez ! Et bonne rentrée !
 Annexe musique (on sait jamais, flemmards que vous êtes) :

 
Tristesse et émotion


 Epique

Parodie musicale de l'opening d'Hokuto No Ken

Fun





 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire